Comment, on fait des sabots ! Et du thé ! en Bretagne ?

En sillonant la côte bretonne, toujours en quête de découvertes, en sus des panoramas marins, une double strike tout à côté de Roscoff.

Une invitation à voir naitre une paire de sabots, ça se passe chez le dernier sabotier du Finistère, chez un vibrionnant quadra. La saboterie de Léon (Saint-Pol-de-Léon)

Pour l'histoire de cette saboterie, on en lira davantage ici
Le dernier sabotier du Finistère

Ces vieilles machines et ce savoir-faire perpétué pourraient intéresser quelques boiseux.

A l'extérieur, les troncs de hêtre sont taillés en "rondelles" à la tronçonneuse. La largeur de coupe est celle de la taille d'un sabot plus marges.

A la scie à ruban (en 900), les rondelles sont débitées à la taille d'un sabot (dans le fil, donc)


Tout l'usinage se fait en bois vert.

Pour profiler l'extérieur, la machine tient à la fois de la toupie et du tour (fraise qui usine les formes qui avancent), avec un "doigt" copieur de forme qui écarte ou rapproche la fraise. Une paire de sabots (gauche-droite) est usinée en même temps.





Le creusage des formes (toujours par paires) en automatique, mais surveillée à l'oeil et à l'oreille. Un des prédécesseurs du sabotier en titre avait été ingénieur dans l'aéronautique et a automatisé la machine.
L'actuel trouve encore des gouges similaires en Hollande où le métier est plus vivace.




Le séchoir/fumoir (au hêtre, forcément)


Pour ajuster rapidement les extrémités


Ponçage au rouleau et à bande 80/120


Apès nouveau séchage à humidité contrôlée, le stockage.
Un sabotier à l'aise dans ses charentaises, les pieds bien isolés hiver comme été. Il n'y a que pour conduire le tracteur qu'il quitte ses sabots...


Sinon, tout près de là, on a pu découvrir qu'en Bretagne, on cultivait et transformait aussi le thé !
Thé de Bretagne

La cueillette du jour



Une séance de dégustation de thé blanc, 8 infusions successives de la même poignée de feuilles, surprenant...

Sympa ce petit reportage, en plus à côté de chez moi, il faudrait que je sorte plus souvent...

Juste pour l'orthographe de la ville, c'est Saint-Pol-de-Léon ou Kastell-Paol en breton

Bonjour à tous,  super reportage 

breizhrider a écrit:Sympa ce petit reportage, en plus à côté de chez moi, il faudrait que je sorte plus souvent...

Juste pour l'orthographe de la ville, c'est Saint-Pol-de-Léon ou Kastell-Paol en breton

Oups, désolé d'avoir confondu saint Pol Aurélien avec Paul de Tarse ou saint Paul.
Pourtant, j'avais les 2 GéoGuides Bretagne sud et Bretagne nord avec moi, compulsés à chaque étape, mais l'habitude...
C'est rectifié

Au top ce p'tit reportage!!!
Si ça continue, dans 4 ou 5 ans on finira par cueillir des mangues dans le Nord!!!
Par contre, ayant grandi dans les îles, et donc forcément, naturellement, adepte des savates deux doigts, je me suis toujours demandé si on était aussi à l'aise que ça dans des sabots? Non? C'était pas une bonne question? Je? Sors? ok pas de problème!!!

Oui merci pour ce double reportage intéressant. J'avais déjà vu ce type de machine dans un reportage TV.

Fred714 a écrit:Par contre, ayant grandi dans les îles, et donc forcément, naturellement, adepte des savates deux doigts, je me suis toujours demandé si on était aussi à l'aise que ça dans des sabots? Non? C'était pas une bonne question? Je? Sors? ok pas de problème!!!

Quand j'étais môme, dans les années 75/80, les sabots était encore à la mode, avec un dessus cuir. j'en ai donc porté pendant quelques années, et je n'en garde que des bons souvenirs, on arrivais même a courir avec !

hs off

Bonsoir,
Très beau reportage. Instructif.
Je croyait que les sabots étaient fabriqués dans l'aulne, comme avant!

Bonsoir,
Super présentation du métier et des machines.
Effectivement il est bon de préciser que le sabot se taille dans le bois vert.

Petite devinette : Savez-vous dans quelles matières privilégiées les hollandais et les vendéens font leur chaussures ?

Réponse dans le cuir et le bois et ils trouvent ça beau (Sabot) ...