L'atelier de Buya

Pareil que les autres, tout ceci respire la cohérence, la rigueur et l'inspiration...
Moi je suis dans la charpente-couverture, et je ne fais qu'admirer la taille et la pose de la toiture.
Mes questions : quel type de couverture, et quelle isolation pour les rampants ?
Pour le travail en hauteur c'est aussi une question d'habitude, même s'il y a un seuil pour chacun qui n'est pas repoussable indéfiniment... Avoir peur de la hauteur c'est assez sain d'après moi, quoi que peuvent en dire certains bravaches...

Toco mangue a écrit:
Mes questions : quel type de couverture, et quelle isolation pour les rampants ?

Zinc à joint debout pour la couverture.
Le rampant est isolé avec 140mm de PU posé en sarking sur une première couche de voliges qui servent uniquement à constituer un coffrage esthétique. Puis pare-pluie, tasseaux 80x40ht pour la ventilation, 2e couche de voliges et zinc. J'attends que le façonnage soit terminé pour débuter ma pose.

Le choix du PU en toiture a été guidé essentielement par des critères esthétiques: éviter une rive et un égout démesurément épais, tout en gardant un rampant harmonieusement rythmé par le chevronnage apparent.
J'ai besoin d'une belle efficacité thermique en hiver à cause de l'altitude où je me trouve (625m), et mon orientation sur une pente sud-est me permet grâce aux brises d'été importantes de faire l'impasse sur le confort d'été.
Néanmoins, j'ai travaillé l'apport et la protection solaire en calculant mes débords de toit de façon à n'avoir plus aucun soleil direct dès 10h du matin en été, mais rentrant jusqu'à 12h en hiver.

Pour le mural, j'ai posé 120mm de laine de bois semi-rigide entre ossatures, plus 35mm de laine de bois dense latexée en rainures-languettes à l'extérieur. Enfin, un pare-pluie de façade, car je n'ai pas vraiment confiance dans la tenue du 35mm, et enfin le bardage sur ossatures secondaires.

J'ai posé l'OSB à l'intérieur, dérogeant volontairement aux préconisations du DTU, qui préconise ça essentiellement pour des raisons de stabilité au feu.
Mais j'ai vécu trop de mauvaises expériences dans le milieu de la construction avec l'OSB en extérieur.
Sa trop grande imperméabilité à la vapeur d'eau cause mécaniquement des sinistres très importants par pourriture de l'isolant et de l'ossature, dès lors que les parois ont été fermées par humidité excessive (chantier en hiver, isolant humide ou chantier non bâché).

Vu que ma structure s'apparente plus à du poteaux-poutres, et que l'ossature bois n'a qu'un rôle structurel marginal, j'ai préféré jouer la sécurité de la paroi perspirante.

Je ne connais pas les panneaux PU, 140 est suffisant ? En rénovation de toiture + isolation on met "classiquement" 80 de laine de bois entre chevrons avec pare vapeur dessous et 160 de sarking par dessus pour arriver à la norme permettant les aides.
C'est vrai que l'épaisseur de la toiture est un vrai "souci" en bord de toits, il faut des bandeaux XXL, ce n'est pas très élégant ni économique... Les PU font office de pare vapeur ? Pourquoi mettez-vous une deuxième couche de volige  avant le zinc ? (questions guidées par la curiosité). L'OSB à l'intérieur c'est très bien d'après moi.

J'obtiens un R de 6.5 rien que sur l'isolant, ce qui est largement suffisant pour un atelier.
Je ne cherche pas les aides, qui exigeraient un R de 7, Ça reste une dépendance non soumise à la RT.
Je pense que la laine de bois que vous posez est uniquement en habitat, et est surtout la pour obtenir un déphasage pour le confort d'été.
Le PU est trop léger, trop peu dense pour permettre un confort d'été sans être complété par de la laine de bois dense. Pour de l'habitat, je l'exclus categoriquement à cause de ça.

Il y a une couche d'aluminium cartonné pour faire pare vapeur en sous-face. Les panneaux sont en rainure-languette pour assurer la continuité. Mais ce n'est AMHA pas vraiment important, le PU est peu sensible à la condensation et un atelier bois n'etant pas vraiment un milieu amenant saturation.

La 2e couche de voliges sert au support du zinc au-dessus de la bande ventilée.
Impérativement en planches, surtout pas en panneaux: les colles contenues percent le zinc par action chimique/ oxydoreduction.

Je suis profondément admirative, bouche bée, me sens toute petite d’ignorance et, bien évidement, abonnée à ce fil somptueux!

Bravo à vous deux. Un travail rigoureux, et beau!

Voilà un sacré chantier qui mérite le respect ... Mais je mettrais une médaille en plus pour Madame , car c' est relativement rare de voir une telle communion...
Bravo à tous les deux et impatient de voir la suite ...

Cordialement Papy

[quote="buya"]J'obtiens un R de 6.5 rien que sur l'isolant, ce qui est largement suffisant pour un atelier.
Je ne cherche pas les aides, qui exigeraient un R de 7, Ça reste une dépendance non soumise à la RT.

Oui certes. A vrai dire mon atelier est pour ainsi dire à tous vents (pour le moment), et le votre sera un palace de ce point de vue en comparaison. Bon courage à vous pour la suite.

Ho la la ... je prends un ticket et je me mets n'importe où dans un petit coin pour suivre ce magnifique projet ... le début est déjà bouleversifiant ... bravo !

Ticket itou

Lever du jour magnifique avec la porte posée, plus quelques mètres carrés de bardage pour voir comment ça fait.
Pas facile, avec ses 120kg.
Si jamais vous avez en réserve une béquille ancienne en fer forgé, avec une plaque de propreté descendant jusqu'au cylindre, je vous la rachète pour l'adapter.

C'est bôôôôôô !

Un très beau projet d'atelier en effet ! L'environnement est magnifiquement exploité avec ces grandes baies vitrées. Et mention spéciale pour la porte qui me fait beaucoup penser à des choses vues en suisse du côté de Dornach. Très beau travail, je prends également une petite place pour suivre l'avancée du chantier

Comme tous et toutes je suis admiratif!!!!!
Quel bel endroit et quel atelier!
Je prends une place près de la fenêtre pour profiter du paysage.
Je vais apprendre beaucoup.
Bon courage!
Jean-Paul

Magnifique projet ! Que ce soit la réhabilitation de la chèvrerie, le lieu, ou les choix de la méthode de construction. Je vais suivre ça de près !
Bel atelier en vue, avec de belles réalisations a venir ! (Belle porte d’ailleurs)

Merci pour vos messages d'encouragement.

Aujourd'hui, suite de l'atelier électrique: nous avons installé l'éclairage.
Une petite folie, nous avons pris des panneaux LED grand luxe, avec une qualité de lumière proche de celle du jour, mais surtout sans ombres projetées ni éblouissement grâce à un cône d'émission de 175°.





La volige est un peu mouillée par endroit. Je n'ai toujours pas le zinc pour ma couverture, et avec le déluge complètement fou de ces deux derniers jours, un peu d'eau a suivi les vis à sarking.

Du coup, avec seulement 4 lampes, on éclaire 60m² comme en plein jour, pour une consommation totale de 480W.
Entretemps, le système d'aspiration est passé 100% fonctionnel.
Grâce à l'ami GrosB, nous disposons désormais d'un démarrage automatique de notre aspirateur, commandé directement depuis le tableau électrique et décalé de quelques secondes pour ne pas surcharger l'installation électrique.

Whaou…bel espace tu vas pouvoir travailler jour et nuit
Jean-Paul

Oui ça paraît grand
Tu vas avoir quoi comme surface ?

60 au sol, plus 37 en mezzanine.

C'est pas mal dis donc ... tu vas te régaler

Y a de l'espace !
Et pour l'anecdote, on parlerait plutôt de réglettes LED. Les panneaux, c'est plutôt ça :

Salut

Superbe atelier, dans un endroit magique. Bravo !

J'attendais un jour de soleil pour prendre une photo intérieure de notre nouvelle porte. C'est chose faite.

Vu le poids de l'ensemble, j'ai choisi de faire forger des pentures "lourdes" et gonds à l'ancienne.
Elles sont fixées au travers de la porte par des boulons à collet carré en inox, chêne obligé. Je serai donc obligé de les peindre en noir à l'occasion.


Des clous forgés servent de blocage supplémentaire pour interdire tout mouvement lié au jeu entre boulons et percements.


Admirez au passage le travail tout simplement sublime de mon vitrier, que j'ai fait suer sang et eau!
(et les parcloses riquiqui des angles qui m'ont fait énormément appréhender pour mes doigts, fabriquées dans des pièces bien tordues pour ne pas brusquer le fil lorsque le bois voudra travailler.)


Reste à trouver une belle poignée/plaque bien verticale.
A la base, j'avais prévu de poser ceci pour rester dans le style "art nouveau", mais la boite qui fabrique ceci a fermé depuis, cause covid, crises, ras le bol et compagnie.
Me connaissant, ça va finir en tuto forge et fabrication maison  

Superbe.
Il y a encore des compagnons qui acceptent de réaliser ce type de travail, bravo !
Pour la teinte de l'inox, je me pose la question s'il n'y a pas un traitement chimique ou thermique qui permettrait de l'avoir en noir comme l'on peut faire pour les aciers (genre pièces d'armurerie) ?
Niaproun tu es là ?

Brunissage?

En tout cas très jolie porte!

Les brunisseurs type hématite ne fonctionnent pas sur l'inox
Avec un traitement thermique trop poussé on perdra les caractéristiques de l'inox
A part un traitement de surface (cire graphitée, cire noire, ... ) perso je ne vois pas... mais je suis tout ouïe également si vous avez des idées